« Le jardin en mouvement interprète et développe les énergies présentes sur le lieu et tente de travailler le plus possible avec, et le moins possible contre la nature. Il doit son nom au mouvement physique des espèces végétales sur le terrain, que le jardinier interprète à  sa manière.

Des fleurs s’installent au milieu d’ un sentier, contraignant le jardinier à choisir : conserver le passage, ou les fleurs ?

Le jardin en mouvement recommande de respecter les espèces qui s’installent de façon autonome. Ces principes bouleversent la conception formelle du jardin qui, dans ce cas, se trouve totalement confié aux mains du jardinier.

Le tracé du jardin, qui change continuellement, est le résultat du travail de celui qui l’entretient, et non d’une idée élaborée à la table à dessin. »

Gilles Clémént, paysagiste, jardinier

in « Neuf Jardins, approche du jardin planétaire » – Éditions Actes Sud – 2008