« La tentative de définition et de contrôle de tout le territoire, depuis toujours mirage de notre culture occidentale, au moment même où elle semblait pouvoir se réaliser, commence à entrer en déliquescence. Le premières fissures se sont ouvertes dans le cœur de notre système, les grandes villes. Le bois, qui autrefois enserrait villes et villages et où naissent les loups et les ours, mais aussi les cauchemars, les fables et l’idée même de liberté, a été repoussé loin des villes, mis dans un coin, délimité et même, dans un acte de clémence, protégé. Mais voilà que ce bois réapparaît, là précisément où, dans les villes, les systèmes d’appropriation et de contrôle de territoire sont les plus vieux et délabrés… »
‘Stalker, À travers les territoires actuels’, est une action menée à Rome sur un parcours circulaire de soixante kilomètres entièrement accompli à pieds pendant cinq jours, qui se voulait de souligner l’existence d’un système territorial diffus et de lui attribuer une valeur parmi l’art du parcours. La route de Stalker est partie de la gare désaffecté de Vigna Clara, et ensuite s’est poursuivi à travers les champs, les fleuves, les voies ferrées, dans un espace immédiatement au-delà de la périphérie des années 50.
Sources et crédits photographiques
- Stalker – À travers les territoires actuels – Édition Invisu In Situ – 2000
- http://digilander.libero.it/stalkerlab/tarkowsky/manifesto/manifestFR.htm
- Photo : http://www.collectifetc.com/realisation/promenons-nous/