« Le minimalisme connaît depuis longtemps des périodes de vogue et d’abandon. Il est difficile à maintenir dans une société de consommation où tout invite à vouloir toujours plus. Ces phénomènes se rencontrent aussi dans le jardinage ; peu de jardiniers ont l’autodiscipline nécessaire pour se limiter à quelques plantes, puisque le plaisir de l’achat fait partie du plaisir de jardiner.
En même temps, si suivant l’adage minimaliste « moins c’est plus », ce « plus » ne s’obtient que par une plus grande connaissance des principes prévalents. Si la plantation ne comprend que quelques rares espèces, le paysagiste n’a pas le droit à l’erreur ; ces quelques espèces doivent à la fois répondre aux exigences visuelles du lieu et aux conditions spécifiques du site. »
Piet Oudolf, Noël Kingsbury – Paysagistes, pépiniéristes
in Jardins d’avenir – Éditions du Rouergue – 2006