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Enfants et jardiniers avec l’abbé Lemire, Paris, vers 1910. Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs.

Un peu d’histoire…

Les jardins familiaux qu’on appelait autrefois jardins ouvriers, s’inscrivent dans une démarche sociale très forte et favorisent le retour de la nature en ville. Gérés par des associations à but non lucratif (loi 1901) dont l’objectif initial est d’apporter un complément de ressources, ainsi qu’un loisir sain, les jardins familiaux sont un élément de structuration de la famille.

L’histoire du jardinage collectif a commencé pendant la Révolution industrielle au 19e siècle, en Angleterre et en Allemagne. Cette nouvelle façon de partager la terre, est arrivée en France sous l’impulsion de  l’Abbé Lemire, qui créa la Ligue du Coin de la Terre et du Foyer et inventa le terme jardin ouvrier.

En région parisienne, l’idée fait des émules, la demande est croissante et les surfaces de terre prêtées explosent. Ainsi en 1904, la capitale ne comptait que 48 jardins familiaux, mais en 1913 on en recensait 1500. La popularité du mouvement atteint son apogée lors de la Première Guerre Mondiale, car les jardins sont un remède à la pénurie alimentaire.

Cependant, la période des Trente Glorieuses marque le déclin de ces jardins. Face à la croissance démographique, l’urbanisation est désormais la priorité. Ils reviendront au début des années 1980. Au fil du temps, le terme jardins ouvriers évolue vers l’appellation jardins familiaux, jardins partagés.

Aujourd’hui…

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Jardin familial à Angers en pied d’immeuble

Partager ses connaissances sur les plantes, développer une solidarité dans un cadre de vie sain, cultiver ses propres légumes à deux pas d’un centre urbain séduit de plus en plus de personnes.

Afin de favoriser ce retour à la terre, les collectivités locales mettent à disposition de bénévoles une parcelle cultivable qui sera exploitée par une ou plusieurs personnes. Au rythme des saisons, on y fait pousser des fruits ou des légumes tout au long de l’année. Par ailleurs, cette activité contribue au développement durable qui s’appuie sur trois piliers fondamentaux : écologique, social et économique.

Aujourd’hui plusieurs villes de France possèdent des jardins dans lesquels un large public se retrouve. Les avantages y  sont multiples : renforcement des liens conviviaux entre les habitants (mixité sociale et culturelle), amélioration de la qualité de vie, participation des jardins à la valorisation et à l’embellissement des espaces verts, possibilité d’une distraction agréable et proche de la terre permettant d’obtenir une alimentation saine, tout en favorisant la présence d’insectes auxiliaires.

Ce type de jardin est un outil pédagogique pour tous, il véhicule diverses connaissances faisant partie d’un patrimoine à préserver. De nos jours, les jardins familiaux sont créés à l’initiative des habitants, ils sont ouverts sur les quartiers et permettent de faire un lien avec les pôles attractifs d’une ville : écoles, médiathèque, maison de retraire, hôpitaux…

Sources :