Longtemps méprisées ou même simplement ignorées, les graminées s’offrent désormais une place de choix dans nos jardins.
La reconnaissance de ces plantes si graphiques, si légères, si faciles au jardin date d’une dizaine d’année seulement. Elles nous sont aujourd’hui familières et on peine à imaginer un jardin sans graminées.
Les botanistes les divisent en trois familles de plantes : les Poacées, les Joncacées et les Cypéracées. Mais globalement, on défini par graminées des plantes herbacées qui ne forment pas de bois. Ce sont elles qui constituent la plupart de nos prairies.
Les graminées ornementales, pour l’essentiel des Poacées, sont celles que les paysagistes et jardiniers éclairés utilisent dans la conception des jardins.
Joncacées et Cypéracées sont plutôt destinées aux décors aquatiques.
Les graminées sont anémophiles, c’est à dire que leur reproduction se fait à l’aide du vent et non par l’intermédiaire d’insectes butineurs (plantes entomophiles).
C’est la raison pour laquelle les fleurs produites par les graminées ne sont pas colorées ou parfumées, mais possèdent souvent des formes très graphiques, souples et légères qui permettent au vent de transporter le pollen pour la fécondation.
Ce sont ces caractéristiques qui nous les font tant apprécier au jardin.
Les flagelles souples des fleurs de Stipa ou les épis si gracieux des Pennisetum, doucement bercés par le vent, n’en finissent pas de nous offrir un spectacle changeant au fil des saisons.
La lumière automnale, plus basse qu’en été, met particulièrement en valeur les feuillages souples et mouvants, les couleurs jaunes à bruns cuivrés, et parfois rouges des graminées.
Leur présence met en valeur et allège quantité d’arbustes à l’allure trop pesante.
Associées aux rosiers, elles leur confèrent une structure qui rappelle la nature sauvage de l’églantier originel.
Enfin, elles occupent l’espace au jardin environ 10 mois sur douze et ne demandent aucun entretien particulier.
Simplement coupées en février-mars à 20 cm du sol, les jeunes pousses apparaissent déjà en avril pour un nouveau cycle de grâce et de souplesse.