Article Ouest-France paru le 20/06/2015
« Sous l’intitulé Paysages empruntés, nous proposons des visites de sites, afin de valoriser les réalisations des paysagistes concepteurs », expliquait Anne Audran, membre de la fédération française du paysage (FFP) et de la Maison de l’architecture et des espaces en Bretagne (MAeB), et organisatrice de la sortie.
Ainsi, à l’invitation de la FFP, jeudi midi, vingt personnes ont visité le parc de l’an 2000. Même si le grand public était convié, les visiteurs étaient des professionnels, architectes ou paysagistes et un élu de Saint-Jacques-de-la-Lande. Sous la houlette de Pierre Leber, le concepteur du parc, les participants ont parcouru les chemins du site. Pierre Leber avait invité Catherine Déchar, élue bruzoise et Agnès Guého, adjointe aux espaces verts de la Ville.
Toutes les deux ont fourni des informations complémentaires à celles données par le paysagiste. « La difficulté du paysage, c’est de tracer les chemins », expliquait-il.
À une question d’un visiteur sur la présence de jardins privés, Catherine Déchar répond « C’était difficile de les exproprier ». Plus loin Pierre Leber déplore « l’aspect de la clôture installée autour de la parcelle qui servira de parcage aux animaux de la ferme Mille Goule ». Il approuve celle en bois autour des prairies occupées par les poneys de la structure L’Olivier.
Sur l’entretien du parc, Agnès Guého précise : « Il y a deux fauchages par an, mais les bordures le long des chemins sont tondues plus souvent ». Le sol des sentiers intrigue aussi. « Ils sont en sablé granitique et surélevés pour l’écoulement des eaux de pluie », indique Pierre Leber. L’élu de Saint-Jacques apprécie « la présence de l’eau. Chez nous, ce n’est qu’un maigre ruisseau ».
Le parc en résumé
Accessible par la D77, le parc de l’an 2000 est situé le long des rives de la Seiche. Il a été créé par la ville pour marquer le IIe millénaire, sur une superficie de 19 hectares.
Ce n’est pas un parc de loisirs, mais un espace naturel en lisière d’urbanisation. Il offre une grande diversité de paysages : prairies, haies bocagères, verger, vallon humide. Une éolienne remonte de l’eau d’un puits par quatre plots. Depuis 2013, deux circuits jalonnés de panneaux ont été réinstallés faisant découvrir la faune et la flore et invitant à la réflexion par des légendes et des poèmes.
Un plan, à l’entrée du parc, et un dépliant bilingue français et breton, disponibles à l’office de tourisme, guident les promeneurs dans leur visite.