HerbeLe gazon occupe une place déterminante dans nos espaces verts. Néanmoins, il est nécessaire de définir l’utilisation que nous en faisons pour optimiser son intérêt.

De nombreux types d’engazonnement existent qui permettent de répondre à différents besoins.

  • Les gazons d’agrément. Ce sont les gazons les plus utilisés dans les jardins d’agrément. Ils sont résistants aux piétinements. Ils sont assez esthétiques et faciles d’entretien.
  • Les gazons dits naturels. Ils s ‘apparentent aux prairies et sont de plus en plus utilisés dans les espaces verts des collectivités locales. Leur entretien est limité grâce à des stratégies de fauche tardive.
  • Les gazons de terrains de sports, qui allient le côté esthétique et la résistance aux piétinements. Ils exigent un entretien régulier et intensif. Leur résistance aux maladies et à la sécheresse est limitée.
  • Les gazons spéciaux. Ils sont peu résistants et couteux en entretiens. Par exemple : les gazons de Green de golf.
Stenotaphrum_secundatum

Stenotaphrum secundatum

Les avantages des gazons

Hormis les avantages liés à l’esthétisme ou à leurs utilisations spécifiques, les gazons présentent d’autres intérêts :

  • ils jouent un rôle de purification de l’air en captant le gaz carbonique présent dans l’atmosphère et libèrent de l’oxygène ;
  • ils favorisent l’activité de la microfaune du sol, ce qui augmente sa macroporosité et accélère la vitesse d’infiltration de l’eau ;
  • ils amortissent les bruits ;
  • ils stabilisent les terres ;
  • aujourd’hui le développement de nouvelles graminées permet d’obtenir des gazons plus esthétiques, plus résistants et plus pérennes ;
  • les gazons à croissance lente permettent d’espacer les tontes et s’inscrivent donc dans une logique de développement durable.saule_pleureur

Les inconvénients des gazons

Cependant, une pelouse demande un entretien régulier, arrosage quotidien, tonte hebdomadaire, fertilisation trimestrielle, élimination de la mousse annuelle… qui peut devenir onéreux par l’acquisition de matériels spécifiques.

Par ailleurs, l’entretien régulier du gazon entraîne des malus écologiques :

  • les opérations de fertilisation entrainent une contamination des nappes phréatiques ;
  • les déchets de tonte représentent un coût énergétique et économique dus à leur élimination récurrente ;
  • les déchets non recyclés sont une perte nutritionnelle pour le sol privé d’éléments organiques à décomposer naturellement ;
  • la pérennité limitée qui peut contraindre à des opérations de regarnissage régulier ;
  • la difficulté d’engazonner certains espaces à fortes contraintes climatiques (ombre, sécheresse, sol hydromorphe…)
  • une forte consommation d’eau afin de conserver l’aspect esthétique des gazons (5 à 10 litres /m²)

L’évolution des mentalités et des politiques de développement durable nous ont amenés à remettre en question l’utilisation des pelouses dans les espaces verts. En effet, les contraintes écologiques étant nombreuses, cela nous invite à imaginer des solutions de gestion et des alternatives possibles, plus respectueuses de l’environnement.

Koelaria macrantha

Koelaria macrantha

Mieux gérer les gazons

  • le mulching permet de restituer la matière organique au gazon et donc de limiter très fortement les apports d’engrais chimique ;
  • espacer les tontes en augmentant la hauteur de coupe. Il n’est pas nécessaire d’avoir un gazon absolument ras ;
  • sectoriser les espaces en zones qui seront gérées de manière différenciée : espaces fréquemment utilisés, plus ou moins passagers ou sollicités, espaces plus naturels ou presque sauvages…

Les alternatives au gazon

  •     Zoysia tenuifolia

    Zoysia tenuifolia

    Le Koelharia macrantha. Il est proche esthétiquement de certaines espèces de gazons, mais exige très peu de tontes. Sa rusticité, ainsi que sa bonne adaptation aux sols pauvres permet un moindre recours aux fertilisations et aux traitements phytosanitaires, il est donc plus écologique.

  • Les plantes couvre sol, telle que Zoysia tenuifolia, Cynodon Santa Ana ou encore Stenotaphrum secundatun. Ces plantes ont des propriétés similaires au gazon mais nécessitent beaucoup moins de tontes. Elles sont plus denses, sont plus économes en eau. Elles réduisent les besoins de fertilisations, car moins exigeantes, elles sont capables de se développer là où le gazon pousse mal.
  • Le gazon fleuri. Les mélanges de gazons fleuris sont nombreux et offrent une variété végétale, tout en nécessitant peu d’entretien. Ils participent par ailleurs à la biodiversité en favorisant la venue des insectes butineurs, papillons et abeilles. L’idée est de laisser les plantes se développer et se ressemer naturellement en veillant cependant à faucher annuellement et à recycler les déchets verts.

Sources :

 http://www.semencemag.fr/images/fiches/la_pelouse_un_filtre_pour_l-eau.pdf // http://www.semencemag.fr/images/fiches/la_pelouse_un_filtre_pour_l-eau.pdf // http://www.pelouses-net.com/pages/environnement01.htm  // http://gazon.comprendrechoisir.com/infos/gazon-en-plaque // http://www.truffaut.com/jardin/pelouses-gazons/graines-de-gazon/Pages/conseil-calendrier-entretien-votre-pelouse.aspx //http://gazon.comprendrechoisir.com/infos/texture-gazon // http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/prairie-fleurie-semis-entretien // http://nature.jardin.free.fr/vivace/mc_stenotaphrum_secondatum.htm //http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=264620 // http://www.zoysia.fr/fr/zoysia-tenuifolia.htm // http://www.savoirvert.com/wp-content/uploads/2011/01/SavoirFaire1005.pdf