« Jardin naturel d’où le vert est absent. La lande s’installe sur les terrains pauvres, incultes, généralement acides. En France, elle occupe les sols squelettiques des reliefs granitiques. C’est une lente voie d’accès au climax forestier de la chênaie rouvraie. Parfois, la lande s’installe durablement (lande climatique). Parfois le maintien de ses lumières – ouverture pourpre, dorée, rousse et brune dans le paysage – revient aux animaux de pâture. Sitôt les animaux disparus, les arbres s’installent et forment des clairières. La lande est mon premier jardin. »

Abécédaire pour une écologie humaniste

Gilles Clément, Louisa Jones

in « Une écologie humaniste » – Éditions Aubanel – 2007